Découverte de Libre OS USB

Rédigé par citizenz - - 3 commentaires

Libre Expert (entreprise du Numérique libre située à Clermont‐Ferrand) lançait il y a un peu plus de 2 ans le projet Libre OS USB.
L’idée était simple : proposer une clef USB amorçable GNU/Linux, francisée, avec persistance des données, qui pourrait démarrer sur tout PC d’architecture 64 bits, y compris les dernières générations ayant un BIOS UEFI avec Secure boot.
Un article était publié sur LinuxFr.org et une campagne de financement participatif (pour moi ça sera crowd-funding) était lancée sur le site Ulule.

Après quelques ajustements dans les versions suivantes, le produit semble arriver à maturité. Aujourd'hui, c'est une Ubuntu 17.04 Zesty Zapus 64 bits qui sert de base au projet.
C'est une version d'essai que j'ai pu tester. En effet, la version finale n'est pas encore "publique" et l'auteur attend la fin du crowd-funding pour proposer un lien depuis le site même consacré à Libre OS USB qui est un des objectifs de la campagne...

Le test :
Pour créer la clé (de minimum de 16Go), on utilise (sous Linux) la commande "dd" avec ses paramètres, ou "Rufus" sous Windows en mode "dd".
Pour profiter de l'espace d'un périphérique d'une capacité supérieure à 16Go, il est recommandé d'agrandir la partition "HOME" de Libre OS USB à l'aide de l'utilitaire GParted en conservant la partition en "HIDDEN".
Attention à ne pas faire cette opération depuis le système Libre OS USB en fonctionnement, mais depuis un autre système.

Une des particularités de ce liveCD (euh non "live-USB" !) est l'utilisation d'une partition /home cryptée. C'est le gestionnaire Gnome ENCFS qui se charge de gérer les "cachettes".
Etonné, car je découvre comme un "bleu" ce type de système. Plutôt pas mal pour garder ses données "au chaud". Evidemment, la clé garde les infos sur la partition /home qui est d'ailleurs créée pour cela. Donc si vous utilisez la clé sur un portable "A" elle sera évidemment réutilisable avec toutes vos données sur un PC "B". Très pratique en cas de "nomadisme informatique".
La clef est capable de démarrer aussi bien en mode UEFI/Secure Boot (Nouvelle génération) qu'en mode Classique (Legacy/CSM) tout en conservant la persistance des données.

Le seul bémol pour moi a été de trouver une clé USB de 16 Go ou plus. Je sais : de nos jours c'est ultra commun d'avoir ce type de périphérique mais voila... J'ai du soudoyer mon fils à grand renfort de Kinder Bueno afin de disposer d'une clé USB de 16 Go pour le test.

Le reste du système est relativement "commun" : c'est du Ubuntu pour la base, c'est du Mate pour le bureau et ça fonctionne plutôt bien. La fluidité de tout le système dépend évidemment de la clé que vous utilisez et du PC support. Il faudra être patient sur certains matériels ...

Une difficulté aura aussi été de pouvoir démarrer le PC sur USB. Je sais : il ne faut pas être sorti de "Saint-Cyr". Mais bon : visiblement mon PC portable HP Pavilion G6 n'aime pas beaucoup les clés USB. Il aura aussi fallu l'amadouer à grand renfort de F2 et F11 pour arriver à lui indiquer le "bon chemin".

Au final, et pour faire court, avec Libre OS USB, on se retrouve avec un "bureau ambulant" de quelques grammes seulement. On branche la clé USB sur n'importe quelle machine et on dispose d'un environnement de bureau moderne et rapide, capable de se connecter à Internet avec tous les outils courants.
Grâce à la persistance des données vos paramétrages sont conservés et vos données aussi ! Utile également si vous avez un ordinateur "planté", grâce à cette clef, vous accédez à vos disques et pouvez récupérer vos données facilement.

Patrick, auteur du projet, informaticien indépendant, essaie de vivre du modèle économique de certains projets libres. Il développe Libre OS USB et cherche à promouvoir le projet pour financer ses développements par crowd-funding.
On voit bien évidemment les différentes possibilités et qualités de ce projet qui vaut bien un petit détour par le site web de l'auteur.

Rappel des liens de l'article :
- Vous pouvez contacter Patrick Fox à l'adresse suivante : patrick.fox AT libre-expert.com
- Page du financement participatif : https://www.kickstarter.com/projects/965919991/free-libre-os-usb
- Site web de l'auteur : http://www.libre-expert.com

Feren OS : la distribution Gnu/Linux qui va vous faire quitter Windows

Rédigé par citizenz - - 14 commentaires

Feren OS est une distribution Gnu/Linux de type "desktop" basée sur Linux Mint.
Feren OS est livré avec l'environnement de bureau Cinnamon et comprend la couche de compatibilité WINE pour l'exécution des applications Windows. La distribution est également livrée avec WPS (traitement de texte, tableur, ... compatible avec Microsoft Office) et le navigateur Web Vivaldi.

Feren OS est une distribution Linux esthétiquement sympa et bien fournie en applications (c'est le moins qu'on puisse dire) et qui se positionne comme un remplaçant idéal pour Microsoft Windows ou MacOS.
En fait, Feren OS est ... "impressionnant" et pourrait bien séduire nombre d'utilisateurs, y compris les linuxiens.

A mon sens, le seul inconvénient de cette distrib est qu'on ne choisit pas son environnement de bureau : c'est Cinnamon. Point barre.
Evidemment vous aurez le choix par la suite d'installer un autre environnement de bureau... mais encore faut-il savoir le faire... quand on considère le public cible prioritaire.

Feren OS est également très facile à installer. Quelques étapes suffisent à faire tourner la distrib... Cela la rend adaptée à ceux qui migrent vers Linux ou du moins vers ce système d'exploitation.
Feren OS propose une bonne liste d'applications dans tous les domaines. La distrib dispose de plusieurs lanceurs spécialisés pour installer et configurer des applications en un seul clic de souris.

Feren OS 2017.0 "Murdock" a été publié ce mois-ci. Elle est basée sur l'édition Linux Mint (donc ... Ubuntu).
Feren est un nouvel arrivant sur le terrain des distributions Gnu/Linux, apparu fin de 2015. Depuis, Feren OS a acquis une maturité importante.
On pourrait même dire que cette distribution possède sa personnalité propre, plutôt agréable dans l'ensemble et donc vous n'aurez pas l'impression d'utiliser un énième clone de Mint.
La personnalisation de l'environnement de bureau Cinnamon lui confère une atmosphère vraiment atypique, vraiment différente de celle de Linux Mint Cinnamon.

Feren OS est directement utilisable après l'installation - mais il y a un Hic ! Il va vous falloir un bon PC, c'est à dire assez costaud en RAM, CPU et carte graphique (compter 8 Go de RAM pour être tranquille). Sous Virtualbox, lors de mes tests, je dépassais les 6 Go de RAM, sans rien faire, juste déplacer les fenêtres). Vous aurez également besoin d'au moins 20 Go d'espace disque (18,2 Go très exactement selon certaines sources...) dur pour l'installation. Au final donc, 8 Go de RAM ne seront pas superflus pour faire tourner l'ensemble de manière fluide.

Déjà, le fichier ISO est d'une bonne taille (3,6 Go). Pas vraiment plus que la normale comparé aux autres distrib "tout compris", mais il va falloir vous armer de patience si vous avez une connexion "standard".

Feren OS est complet (drivers, applications pour tous types de travaux, etc.). Cela en fait une plate-forme très intéressante.
On pourrait dire que Feren OS est une distribution "de transition" depuis Windows 10 (Win 7, ...). WINE vient compléter les atouts de cette distrib permettant l'exécution d'applications Windows.

Comme vu plus haut, la distribution est livrée avec WPS (suite office). Elle propose également Vivaldi par défaut (navigateur) mais vous pouvez utiliser l'outil Zorein Web Browser Manager pour désinstaller facilement le navigateur Vivaldi et le compléter ou le remplacer par plusieurs autres navigateurs.
Zorein Web Browser Manager parait très utile pour les utilisateurs inexpérimentés. Il évite de mettre les mains dans le Software Center, Synaptic ou de faire le boulot manuellement... PlayOnLinux et Steam vous attendent également dans le menu.

Et là on découvre que Zorin Linux a constitué une base solide pour cette distrib. De plusieurs façons, Feren OS est plus proche de Zorin Linux que de Linux Mint. Feren OS n'est pas une copie de Zorin non plus. Zorin exécute le Zorin Desktop 2.0, une intégration interne du shell GNOME. L'apparence de GNOME 3 est loin de l'apparence de Cinnamon dans Feren OS.

Si vous n'êtes pas familier avec le bureau Cinnamon (c'est mon cas : j'utilise XFCE), vous ne devriez pas avoir beaucoup de mal à vous y retrouver. Le bureau Cinnamon est facile à utiliser, en particulier grâce à toutes les fonctionnalités personnalisées ajoutées par le développeur de Feren OS.

C'est assez sympa (en ce qui me concerne) d'avoir accès au "Themer" de Feren OS (icone sur le bureau). Vous pouvez passer d'un look windows 10 à windows 3.1 (!), d'un traditionnel Numix à Chrome OS ou même Mac OS. La distribution télécharge les icones "qui vont bien" juste après l'installation, au premier démarrage.

Bref, Feren OS n'est pas une révolution en soit mais peut permettre à pas mal de monde de franchir le pas de Windows vers Gnu/Linux.

J'ai eu oui dire que ces derniers temps avec le virus Wanacrypt, pas mal de monde voulait changer de crèmerie (j'ai déjà 2 demandes dans ma famille).

Merci Wanacrypt ???

PS : après quelques tests supplémentaires, il est possible d'avoir une consommation de RAM tout à fait "correcte"...

Torrent dispo sur freetorrent.fr : http://www.freetorrent.fr/feren-os-2017-0-x64-iso

[TUTO] Sauvegardes journalières et accès à distance sur votre serveur MySQL 

Rédigé par citizenz - - 2 commentaires

Le défi est simple : sauvegarder de manière journalière sur un serveur A, une (ou plusieurs) base(s) MySQL située(s) sur un serveur B (distant).

Nous utiliserons l'utilitaire mysqldump.

Mysqldump : c'est quoi ?
Sources : https://dev.mysql.com/doc/refman/5.7/en/mysqldump.html
L'utilitaire client mysqldump effectue des sauvegardes logiques, produisant un ensemble d'instructions SQL qui peuvent être exécutées pour reproduire les définitions d'objets et les données de table d'origine de la base de données.
Il peut "sauvegarder" une ou plusieurs bases de données MySQL et les "transférer" vers un autre serveur SQL.
La commande mysqldump peut également générer des résultats dans CSV, d'autres textes délimités ou au format XML.

En gros, en utilisant la commande mysqldump avec certains arguments, on peut se connecter directement sur le serveur distant et rapatrier les bases voulues.

ETAPE 1 : PREPARATION
On va préparer le terrain sur le serveur distant où nous allons créer un utilisateur "spécial", chargé exclusivement des sauvegardes (pour ce cas précis).

Postulats de départ : 
- MySQL est installé et fonctionne sur vos deux serveurs
- phpmyadmin est installé et focntionnel sur votre serveur distant
On travaillera donc avec phpMyadmin plutôt qu'en ligne de commande.

Création d'un "remote-user" :

  1. Se connecter sur phpMyadmin
  2. Aller sur Utilisateurs puis Ajouter utilisateur
  3. Création d'un utilisateur : choisissez un nom (Exemple : remote-user)
  4. Client : choisissez "tout client" ou symbole %
  5. Entrez un mot de passe (solide si possible !)
  6. Privilèges globaux : cochez la case "tout cocher"
  7. Validez

Vous aurez ainsi un utilisateur qui s'appellera "remote-user" avec des privilèges sur tout le serveur / toutes les bases.

ETAPE 2 : CONFIGURATION
On va configurer MySQL pour écouter sur l'adresse IP publique :

  1. Ouvrez /etc/mysql/my.cf
  2. Commentez la ligne bind-address 127.0.0.1 (en ajoutant un # devant, soit : #bind-address 127.0.0.1)
  3. Ajoutez juste en-dessous : bind-address xx.xx.xx.xx (xx.xx.xx.xx étant l'adresse IP publique de votre serveur)
  4. Sauvegardez
  5. Relancez MySQL : /etc/init.d/mysql restart

Désormais vous pourrez vous connecter "à distance" sur le serveur MySQL.

/!\ : Si vous avez un firewall, pensez à ouvrir le port 3306 sur le serveur distant !

ETAPE 3 : SYNTAXE
Pour faire une sauvegarde journalière des bases MySQL du serveur distant avec la date et l'heure de sauvegarde (soyons fous !), nous allons utiliser mysqldump avec certaines options :
- h : hote distant (ou adresse IP)
- u : utilisateur distant ("remote-user" dans notre exemple)
- p : mot de passe de l'utilisateur distant créé à l'étape 1

Ce qui donne la commande complète suivante :

/usr/bin/mysqldump -h mon.serveur-distant.com -u remote-user -p'MonMotDePasse' ma-base-mysql > /home/moi/backup/mabase-`date +%Y%m%d`-`date +%H%M`.sql

/!\ : Il n'y a pas d'espace entre -p et le mot de passe qui se trouve entre les guillemets simples : c'est normal !
Evitez donc d'utiliser un mot de passe qui possède des guillemets simples. Perso, j'ai galéré à en devenir chèvre à cause de ce... détail.

ETAPE 4 : AUTOMATISER LA TACHE AVEC CRON
On va utiliser Cron pour une sauvegarde journalière "automatique" :

  1. Tapez crontab -e
  2. On va y mettre la ligne suivante (bas de fichier) : @daily /usr/bin/mysqldump -h mon.serveur-distant.com -u remote-user -p'MonMotDePasseQuilEstBeau' ma-base-mysql > /home/moi/backup/mabase-`date +%Y%m%d`-`date +%H%M`.sql (c'est en gros la même commande que précisée plus haut avec l'option @daily qui précise à Cron de se déclencher chaque jour... à 00:00 en l'occurrence).
  3. Sauvegardez

ETAPE 5 (facultatif) : SUPPRIMER LES SAUVEGARDES VIEILLES DE 7 JOURS
Effacer automatiquement les sauvegardes vieilles de 7 jours (ou 15 jours, ou 4 jours, ... si vous voulez !) : ça permet de faire un peu de ménage dans les sauvegardes... et de s'y retrouver.
Vous pouvez aussi choisir de ne pas supprimer vos sauvegardes (là, il vaut mieux avoir suffisamment d'espace de stockage), de garder une seule sauvegarde journalière, une sauvegarde par semaine, une sauvegarde mensuelle, etc. Tout dépend de vos besoins.

  1. crontab -e
  2. On va ajouter la ligne suivante : @daily find /mon/repertoire/desauvegarde -type f -mtime +6 -delete (ce qui aura pour effet de supprimer tout fichier dans le répertoire vieux de 7 jours au moins).

Et voila votre/vos base(s) sauvegardée(s) !

Cette article est certainement complémentaire de l'article : https://www.citizenz.info/utilser-rsync-ssh-et-sudo-pour-copier-facilement-vos-donnees
 

[ACTU] De nouvelles distribs Linux pour WSL/Bash via Windows Store

Rédigé par citizenz - - 4 commentaires

Et vlan : de nouvelles "distribs" Linux arrivent dans le "Bash/WSL" via Windows Store !
L'info est parue ici : https://blogs.msdn.microsoft.com/commandline/2017/05/11/new-distros-coming-to-bashwsl-via-windows-store/.
Durant la "Microsoft’s Build conference keynote" du 11 mai dernier, "un gars qui bosse pour Microsoft" a fait quelques annonces à propos du fameux "Windows Subsystem for Linux" (http://build.microsoft.com/).

Pour rappel et pour faire ultra rapide, Microsoft propose(ra) sous Windows 10 la possibilité de faire tourner Linux (https://msdn.microsoft.com/en-us/commandline/wsl/install_guide).

Bref, pour revenir à cette annonce, le gars a annoncé qu'il bossait avec Suse et Fedora pour que ces distribs bien connues soient dispos sous WSL (Windows Subsystem for Linux).
Ces distribs seront aussi dispos sur le Windows store. Il faudra encore attendre un peu, une mise à jour "Windows Insider build" devant venir d'ici ... "quelques temps".

Comble des combles..., il y a même un repo Github (https://github.com/microsoft/BashOnWindows), et un dev a même déjà plublié des scripts permettant de télécharger et d'installer de nouvelles distribs sous le WSL et de "switcher" facilement entre elles (https://github.com/RoliSoft/WSL-Distribution-Switcher).
L'archive rootfs est actuellement récupérable depuis le "Docker Hub's official images repositories".

[NOTE] Installer Nginx stable pour Debian 7 et 8

Rédigé par citizenz - - 3 commentaires

La version de Nginx dans les ports de Debian 8 est actuellement la 1.6.2-5+deb8u4

Cela ne pose pas de problème en soit mais vous pouvez installer la version "stable" depuis les ports officiels Nginx afin de disposer d'une appli plus à jour (version actuelle : 1.12.0) et qui permet d'avoir accès à certaines "fonctions" ou "configs" comme par exemple l'utilisation de HTTP2 (qui sert à améliorer le temps de chargement des pages d’un site web sécurisé ) ou une légère différence dans la mise en place de la configuration. En effet, avec la version "stable", finis les répertoires "sites-enabled" et autres "sites-available". Tout se trouve dans le rep /etc/nginx/conf.d.

Sur le Net, on trouve ces précisions :
Qu’est-ce HTTP/2 ?
Le protocole HTTP/2 reprend les bases du protocole HTTP 1.1 tout en ajoutant de la rapidité et de la sécurité (support du SSL) car basé sur le code de SPDY, un protocole développé par Google.
La grande force du protocole HTTP/2 est de pouvoir faire du « Multiplexing », qui permet d’envoyer dans un seul flux de données tous les fichiers d’un site web.
Pour résumé HTTP/2 c’est : support du protocole SSL + Multiplexing = Chargement de page web sécurisé très rapide !

Pour installer cette version "stable", c'est assez simple :

wget -O - https://nginx.org/keys/nginx_signing.key | apt-key add -
echo "deb http://nginx.org/packages/debian/ $(lsb_release -sc) nginx" > /etc/apt/sources.list.d/nginx.list
apt update
apt install nginx
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